Des écoles pas comme les autres

Vatican news https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2019-10/freres-ecoles-chretiennes-ecole-france-education-lasallien.html

Des enfants apprennent à lire et à écrire dans l’un des camions école du réseau lasallien.

En septembre 1982, les Frères des Écoles Chrétiennes créent le premier camion école pour favoriser la scolarisation des enfants des gens du voyage. Aujourd’hui les camions école sont au nombre de 28 et sillonnent la France entière.

Jean Charles Putzolu – Cité du Vatican

Frère Camille Véger est à l’origine de ces écoles pas comme les autres. C’est après avoir pris connaissance d’une lettre adressée en 1979 par l’aumônier national des Gitans d’alors, le père André Barthélémy, au Supérieur des Frères lasalliens en France dans le but de solliciter des volontaires ayant le souci de «l’éducation des jeunes Gitans de la banlieue parisienne, mal préparés à l’évolution rapide du monde actuel», qu’il décide de s’engager auprès des gens du voyage pour venir en aide à «des jeunes Gitans à la fois éloignés des autres jeunes qui les méprisent ou les ignorent mais aussi tentés par tout ce que leur offre la société urbaine». Frère Camille répond à l’appel et se porte volontaire pour assumer un nouveau challenge pédagogique qui répondait à son souci de privilégier prioritairement les jeunes marginalisés exclus de l’accès au savoir.

C’était également l’objectif du père Barthélemy qui voulait faire de ces enfants «des hommes debout», comme il le répétait souvent. Ce défi était une évidence pour Frère Camille: «Si ces enfants ne pouvaient aller à l’école, c’était donc à l’école d’aller vers eux». Encore fallait-il s’y préparer.

Un an de préparation et d’immersion

Pendant une année entière, Frère Camille se lance dans un cycle de préparation. Il apprend la langue tsigane et suit des stages de vanneries, de poterie, de peinture et de cannage. Autant d’activités qui lui paraissaient utiles pour se rapprocher des jeunes voyageurs. Au cours de cette même année, il visite dans plusieurs régions de France les expériences pédagogiques réalisées dans les écoles installées sur les terrains d’accueil municipaux. Il constate que les enseignants sont plutôt en phase avec les familles et les enfants, d’autant plus que ce n’étaient pas les enfants qui allaient à l’école mais bien l’école qui s’installait chez eux, sous la supervision attentive et intéressée des familles.

Le tout premier camion école

Le tout premier camion école

L’acquisition des camions-écoles

Afin de préparer l’ouverture d’une classe mobile l’acquisition d’un véhicule s’imposait, outil essentiel pour se déplacer en permanence d’un groupe à un autre, à la périphérie de la ville, dans les zones industrielles ou à proximité d’une déchetterie ou d’un cimetière, quand ce n’était pas en plein champ. Le financement du premier camion école fut assuré par la province des Frères de Paris, qui voyait d’un œil favorable cette création nouvelle pour se mettre au service des plus marginalisés en matière de scolarisation. Il était nécessaire de trouver un véhicule suffisamment spacieux pour pouvoir y accueillir six à huit enfants à chaque séance, et ce durant toute l’année scolaire. «Le premier que j’ai utilisé», explique Frère Camille, «était un petit camion d’occasion sommairement aménagé ayant appartenu à un couple de retraités qui s’en servait comme un sommaire camping-car. Pour aller au plus pressé, il m’avait suffi de le vider de son contenu et d’y ajouter quelques tables pliantes fixées à la carrosserie grâce à la compétence d’un carrossier expert en la matière ; il nous aménagera par la suite plusieurs camions-école à partir de fourgons de déménagement auxquels il perçait des fenêtres et une petite porte latérale d’entrée pour les enfants».

Les premiers «tours de roue»

Chaque mercredi après-midi, Frère Camille se consacre à l’apprentissage de la lecture auprès des jeunes manouches itinérants. Une approche ludique avec le jeu des 10 cartes permettait ainsi d’apprendre très vite tant les consonnes que les 10 sons de base de la langue française. Dès les premières semaines, ce fut un afflux d’enfants de tous âges qui se présentèrent pour apprendre à lire. Autant ils avaient peur de l’école traditionnelle, autant ils se précipitaient pour rentrer dans ce camion pour apprendre à lire vite et bien. L’école mobile s’était en quelque sorte assimilée à leur milieu. Les familles gitanes considéraient comme un don du ciel le fait de voir arriver un camion école où chaque enfant était pris en charge pour apprendre à lire et déchiffrer les panneaux routiers, les noms des remèdes, ou tout ce qui pouvait être utile dans la vie de tous les jours.

La rentrée scolaire de 1982

Cet essai se révèle concluant, et une demande officielle d’ouverture de classe itinérante reçoit un avis favorable à titre expérimental pour trois années. Le premier camion école “officiel” fait sa rentrée scolaire en septembre 1982.

Le premier groupe de voyageurs qui se rend à bord de son camion école est composé de plus de 150 caravanes. Le pasteur pentecôtiste qui avait autorité sur l’ensemble du groupe se présente. L’accueil de l’école roulante est chaleureux. Frère Camille a gardé le souvenir intact de ce premier contact : «Les enfants sautent de joie en criant : ‘L’école, l’école ! On va apprendre à lire !’»«On avait même créé un ‘permis de lecture’», se souvient encore Frère Camille. Un document décerné à tous les enfants du voyage qui était parvenu aux premiers stades de la lecture, et qu’ils gardaient précieusement dans leur poche. Il faut toutefois observer qu’un grand pourcentage des jeunes gitans se sont contentés toute leur vie de ce petit bagage d’instruction : « C’était peu à nos yeux mais beaucoup pour eux ».

Instituteurs et écoliers dans leur classe roulante

Instituteurs et écoliers dans leur classe roulante

Les professeurs contrôlés

Les inspecteurs qui viennent régulièrement contrôler les instituteurs dans les camions ressortent généralement subjugués et accordent des notes souvent inespérées. «En ce qui me concerne» raconte Frère Camille, «à l’issue de mon inspection, l’inspectrice me fit sortir du camion après 90 minutes de cours ininterrompu, pour me dire combien elle était reconnaissante de lui avoir fait découvrir un public scolaire qu’elle ignorait, et combien l’appétit de savoir de ces jeunes Gitans l’avait stupéfiée». En fin de carrière au moment de prendre sa retraite en 2003, Frère Camille obtient une note de 19 sur 20, qui révèle l’intérêt de l’Éducation nationale pour ce nouveau type d’enseignement à l’égard d’une population largement ignorée jusque-là.

À chaque rentrée scolaire, des nouveaux camions

Devant un tel succès, les Frères des écoles chrétiennes doivent s’organiser pour trouver chaque année de nouveaux financements, les Frères ayant largement participé aux huit premiers. La renommée de l’initiative étant maintenant reconnue par les instances académiques, les communautés territoriales sont sollicitées et participent économiquement. Les Frères reçoivent ainsi plusieurs subventions. En l’espace de dix années, le nombre d’ouvertures de classes mobiles ne cesse d’augmenter jusqu’à atteindre le nombre de 35 camions-école autour des grandes villes comme Paris, Lille, Bordeaux, Perpignan, Lyon, Grenoble, Toulouse, Tours…, la plupart étant rattachées administrativement à des écoles du réseau lasallien. Les autres sont en partenariat avec la Fédération des associations d’aide à la scolarisation des enfants tziganes et jeunes en difficulté. Sur les routes de France, ils scolarisent environ 3000 enfants de gens du voyage.

Du camion à l’école

Ces dernières années, le nombre de camions écoles a légèrement diminué, mais ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. Au fil des années, des liens de plus en plus étroits se sont créés entre les établissements scolaires et les antennes mobiles. Des passerelles ont vu le jour, notamment à Toulouse où des enfants partagent leur maternelle entre le camion école et l’établissement de rattachement. Un bus de ramassage scolaire, conduit par un enseignant, permet aussi aux plus grands d’aller au collège. Ce n’est donc plus l’école qui va vers les enfants, mais le contraire. Une inversion de tendance, comme des fruits sur un arbuste fragile que les Frères des Écoles Chrétiennes ont cultivé avec patience et espérance.

Le Secteur Terre Sainte Jordanie Organise Une Journée Pour La Paix

Le secteur Terre Sainte -Jordanie célèbre la Journée de la Paix par des activités variées . La journée a commencé par un rassemblement à la Place de la Nativité avec le maire de Bethléem M. Antoine Suleiman, les Frères et les directeurs des établissements lasalliens en Terre Sainte.  Les discours adressés à plus de 120 personnes, ont mis l’accent sur le désir des enfants de la Palestine de vivre la Paix.

Le secteur Terre Sainte Jordanie organise une journée pour la Paix

Ensuite, les participants ont fait une course de 3 km, puis des compétitions sportives variées « télé match ». À la fin de la journée, tous les participants ont rendu une visite à l’asile de vieillards à Beit-Jala. 

La Première Assemblée MEL Du Secteur Turquie

La première Assemblée MEL du secteur Turquie

Le samedi 19 octobre s’est tenue à Izmir la première Assemblée MEL du secteur Turquie. Elle regroupait une cinquantaine de personnes, Frères et laïcs.

Cette AMEL faisait suite à de nombreuses années de formation lasallienne. Une équipe représentant les trois lycées lasalliens de Turquie, avec F. Habib Zraibi avait travaillé depuis des mois à la préparation de cette AMEL.

L’objectif choisi était de commencer l’élaboration d’un Projet Éducatif Lasallien pour la Turquie maintenant. C’est pourquoi le thème de cette Assemblée était : ‘’Lasalliens en Turquie au 21e siècle’’

Les productions des participants aux quatre dernières formations lasalliennes avaient été regroupées et envoyées à tous les participants. Par groupe, ils avaient repris ces documents pour les décliner sous trois axes: 

  • Construire l’homme dans son intégralité 
  • Ensemble et par Association 
  • En priorité pour les plus vulnérables 

Après le mot d’ouverture du F. Fadi Sfeir, Visiteur, nous avons eu l’intervention de F. Aidan Kilty, Conseiller Général, sur le thème : pourquoi une assemblée dans l’histoire des l’Institut des Frères. Suivit l’intervention de F. André-Pierre GAUTHIER sur le thème : les constantes de l’éducation lasallienne (texte des interventions téléchargeables)
AMEL Turquie – F. André-Pierre GauthierTélécharger AMEL Turquie – F. Aiden KiltyTélécharger

Puis les trois directeurs français et leurs adjoints turcs ont donné trois témoignages sur leur façon de vivre l’interculturalité.

Deux travaux de groupes ont permis aux participants de faire surgir une richesse d’idées pour un Projet Éducatif Lasallien en Turquie (PELT)

Un grand travail reste à faire pour concrétiser l’élaboration de notre projet éducatif avec des aller et retour entre le comité et les lycées pour que ce Projet soit celui de chacune et chacun.

Grand merci à tous ceux qui ont travaillé au succès de cette AMEL, équipe de préparation et lycée d’accueil.

8 de noviembre: La Salle celebra sus 75 años en Antequera con “arte y oración”

La Congregación de los Hermanos de las Escuelas Cristianas celebra el 75 aniversario de su presencia en Antequera con un programa de actos.

Las actividades dieron comienzo el pasado 9 de octubre con el descubrimiento de una placa en Carrera de Madre Carmen, que recuerda la creación de los colegios de San Francisco Javier-La Salle (para Infantil y Primaria), en 1944, y La Salle-Virlecha, complementando con Bachillerato laboral, hace 50 años, comenzando la Formación Profesional en Antequera, y donde hoy se imparten ESO, Bachillerato y Ciclos Fomativos de Grado Medio y Superior.

El viernes 8 de noviembre, a las 20.30 horas, se celebra un encuentro de “Arte y oración” en el que participan grupos musicales de la provincia, para mover a los participantes junto a dinámicas, vídeos, etc. Este encuentro, además, busca poner el broche final al Año Jubilar de La Salle declarado por el papa Francisco, por los 300 años de la fundación.

El calendario continúa con las numerosas citas, entre las que destacan muestras fotográficas, encuentros deportivos y culturales, marchas juveniles, concursos escolares y una Eucaristía de cierre del aniversario que está prevista para junio de 2020.

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