La révolte de Daliya Akter – Le Déclic Notre-Dame de Bastogne

Dans la classe de 5GT5, nous avons beaucoup étudié dans différents cours  les conditions de travail dans les pays en voie de développement et plus précisément dans les usines de textiles. Après notre visite des locaux Oxfam à Bruxelles le 25 novembre dernier, on a décidé d’écrire cet article pour sensibiliser l’ensemble de l’école aux injustices pratiquées dans ces usines.

Son histoire 

Daliya Akter est une jeune adulte, de 25 ans, travaillant dans le domaine du textile depuis 6 ans qui tente de lutter contre les mauvaises rémunérations au Bangladesh, comme le fait de ne pas recevoir de paiement pour les heures supplémentaires prestées. 

Son parcours ressemble au parcours de beaucoup de ces jeunes ouvrières, elle est née dans un petit village près de Barisal.  À l’âge de 19 ans, elle est venue à Dacca, la capitale du Bangladesh pour y trouver du travail.

Elle a commencé en tant que domestique puis elle s’est dirigée vers une usine de prêt-à-porter mais les conditions dans lesquelles elle travaille ne sont pas différentes des 4 millions autres salariés dispersés dans les 4500 usines au Bangladesh. 

Son combat

Certains congés et heures supplémentaires n’ayant pas été payés, elle et les autres filles de son atelier se sont révoltées. 

Elle a pris contact avec une association qui lui a fait prendre conscience de ses droits fondamentaux au travail. Elle a pu comprendre à quel point ses conditions de travail étaient pénibles.

Pour mettre cela en oeuvre, elle a collecté des signatures grâce à la connaissance de militants syndicaux. Cette pétition avait pour but de créer une section syndicale dans sa propre usine.  

Observations des conditions actuelles

Grâce aux nombreuses recherches réalisées dans nos cours, à l’excursion Oxfam à Bruxelles et au récit de cette jeune fille, nous pouvons observer que les conditions de travail dans les usines, des pays en voie de développement sont mauvaises, au Cambodge par exemple une usine qui fournissait H&M s’est effondrée en mai 2013, ce qui avait causé 23 blessés.

Aussi nous observons que les salaires sont trop bas, actuellement le salaire minimum s’élève à 8000 takas c’est-à-dire 83 euros par mois. Les conditions d’hygiène ne sont pas respectées et les normes de sécurité sont pratiquement inexistantes. 

Suite au drame du Rana Plaza en avril 2013 qui a bouleversé le monde entier, de nombreux articles et documentaires ont mis en évidence les réelles conditions de travail des ouvrières du monde entier.   

Le 4 décembre 2019 le film “Made in Bangladesh” est sorti en France.

Ce film est inspiré de l’histoire réelle de Daliya Akter, elle-même dit qu’elle peut s’identifier au personnage principal et a aidé à la réalisation de ce film.

Ce film dénonce au grand public sans secret comment vivent les ouvrières au Bangladesh. 

 Changement en vue

Le Bangladesh, deuxième plus grand exportateur de vêtements du monde, ambitionne que d’ici 2023 le secteur de textile gagne 20 milliards de dollars en plus qu’actuellement. Aujourd’hui la valeur de ce secteur est de 30 milliards de dollars par an.

Depuis le 6 janvier 2020, des milliers d’employés font grève suite aux nombreuses injustices. Un travailleur avait trouvé la mort lorsque les forces de l’ordre avaient tiré des balles de caoutchouc et des grenades lacrymogènes sur 5.000 manifestants pendant une des manifestations. À Ashulia, près de la capitale Dacca, des véhicules blindés et des centaines de policiers gardaient les usines du plus grand centre textile du pays. Un message était diffusé par haut-parleur et disait: “aucune violence ne sera tolérée“.

Le gouvernement bangladais a négocié un compromis le dimanche 12 janvier entre les syndicats et fabricants pour mettre fin au conflit social, convenant d’une augmentation pour les ouvriers situés dans la partie intermédiaire des grilles salariales. Actuellement le seul vrai changement est une augmentation de 20 takas (0,20 euros) sur leur salaire. 

Le combat de ces ouvriers et les nombreux articles, documentaires sur ce sujet accélèrent le procédé d’amélioration et de changement.      Des améliorations se font petit à petit, malgré que les droits fondamentaux du travail, de l’homme,… ne sont pas encore assez respectés dans le secteur de textile dans ces pays en voie de développement.  

Comment pouvons nous aider ?

Nous, en tant que consommateurs cherchons sans cesse à avoir le prix le plus bas. Les industries, elles, veulent augmenter leur marge bénéficiaire le plus possible. Tout ceci fait que l’argent que nous voulons économiser et que les entreprises veulent gagner est retiré du salaire de ces ouvriers et de l’infrastructure dans laquelle ils travaillent. Le consommateur a la possibilité de changer les choses en changeant ses habitudes. Une idée  par exemple est que nous pouvons chercher une alternative telle le label “fairtrade”, qui aide les ouvriers quotidiennement. Les produits seront certes plus chers suite à la rémunération équitable mais est-ce que vous ne pensez pas que cela le vaut bien ? 

Norah Pothaar et Flavie Jaumain, 5GT5