BAC PRO SAPAT : Vivre la rencontre pour changer de regards !

« Partir à la rencontre, Se mettre au service et Oser vivre une belle expérience d’humanité ! », cette phrase résume les différentes expériences vécues en octobre par les lycéens de première BAC PRO SAPAT (Services Aux Personnes et Aux Territoires), dans le cadre de leur stage collectif.

Si c’est une manière un peu singulière d’appréhender le concept du Développement Durable et Solidaire, les témoignages des diverses expériences vécues sont éloquents à l’heure des bilans : « nous avons revisité nos préjugés », « nous avons changé notre regard sur les personnes qu’elles soient migrantes ou très âgées ou encore en situation de handicap … »

Durant la semaine de stage collectif, les lycéens ont eu le choix entre des différentes propositions :

  • Un groupe de 26 lycéens s’est penché sur le fait migratoire au travers de jeux, d’études de films, de conférences, deux jours durant. Puis ce groupe s’est divisé en deux sous-groupes :
    • 12 lycéens sont partis 3 jours près de Quimper à la rencontre d’une communauté de l’Arche, ont travaillé en ESAT avec des personnes en difficultés et partager le quotidien dans des foyers (avec Catherine Dallet et Isabelle Even)
    • 14 lycéens ont été à la journée à la rencontre d’associations locales, comme la banque alimentaire, les Compagnons d’Emmaüs ou encore une recyclerie… (avec Ingrid Bonzon, Anne Katell Gazin, Yann Le Calvé, Noémie Marcomini et William Weger)
  • Sur cette même semaine, 16 autres lycéens sont partis 6 jours à Lourdes dans le cadre du pèlerinage du Rosaire se mettre au service de pèlerinsde personnes malades, âgées ou en situation de handicap (avec Marie Françoise Boquien et une ancienne lycéenne)

Un stage collectif qui a, à nouveau, réservé son lot de belles surprises et d’émotions pour des jeunes qui n’avaient qu’une idée de ce qu’ils allaient réellement vivre ! Ils ont fait confiance etosé la rencontre et aujourd’hui témoignent d’une belle expérience d’humanité… Forts de ces expériences, « l’élan se poursuit puisque se prépare une collecte dans le lycée pour la banque alimentaire ! »

Quelques témoignages complémentaires  : « il ne faut pas avoir peur d’aller à la rencontre d’une personne que l’on juge différente par son âge, son handicap ou autre, elle peut être pleine de belles surprises » « on a tous besoin d’affection et de tendresse » « savoir reconnaitre ce que l’on a, ce que l’on est  et vivre le temps présent » « derrière un handicap ou un look particulier il y a avant tout une personne… »

Merci au lycée de permettre cette dynamique et Félicitations à tous pour ces beaux témoignages et engagements !

par Isabelle EVEN

LES LASALLIENS DE SEINE ET MARNE; POUR QUE NOS ÉCOLES AILLENT BIEN !

Un pari audacieux pour Françoise Lardet (attachée de tutelle) d’avoir organisé  le 5 novembre dernier une «cousinade lasallienne» avec les cinq établissements du secteur de la Seine et Marne qu’elle accompagne.


Ces œuvres éducatives ont récemment intégré le réseau d’éducation et même si elles en arborent l’étoile, les couleurs et le projet, il était temps de faire plus ample connaissance avec les 250 enseignants et personnels, présents ce jour-là au sein du collège Nazareth La Salle de Voisenon.

En présence du Provincial de France, le Frère Jean-René Gentric, du délégué de tutelle Marc Segarra et de membres représentants le diocèse du département, Pascal Hebbinckuys (délégué du pôle animation formation) a introduit la matinée en présentant le Projet Educatif Lasallien, son héritage et en quoi il peut donner sens à notre vie professionnelle et personnelle.

Nous avons cette responsabilité de transmettre un savoir mais aussi d’aller plus loin dans l’accompagnement du jeune, avec pour objectif de construire une société plus juste ou le vivre ensemble fait sens. Pascal Hebbinckuys a interpellé son auditoire en lançant : « Et toi, que fais-tu pour cette jeunesse ? » Une question intime qu’il invite chacun, chacune à se poser sans souci de culpabilité. Quel geste, quel regard je pose au quotidien sur le jeune? Comment, à mon tour, je peux l’accompagner sur le parcours d’éducation à la justice et ainsi convertir les valeurs de la bienveillance, la confiance, le courage, le discernement, l’écoute, la fraternité l’humilité,  la liberté, le respect, la pardon, la responsabilité, la vérité en vertus?

Pascal Hebbinckuys a invité chacun des participants à échanger en petits groupes sur les 3 piliers du Projet Educatif Lasallien. Que veut dire pour moi «au service des jeunes et prioritairement des défavorisés», «ensemble et par association», «construire l’homme et dire Dieu»? Le bilan de l’après midi a permis aux équipes d’apporter des exemples concrets d’actes éducatifs et de s’apercevoir que, naturellement nous faisons du lasallien sans nécessairement sans nous en rendre compte.

Le Frère Provincial a conclu cette journée en soulignant l’importance de donner sens à son métier, à développer le sentiment d’appartenance car nous avons besoin d’une école qui aille bien, tout simplement.

Nous remercions M. Aurélien REGNIER, chef d’établissement et son équipe éducative pour leur accueil chaleureux.

Lionel Fauthoux

L’AFRIQUE ET L’EUROPE SE RENCONTRENT À LA MAISON DE LA SALLE

Le 23 octobre se sont retrouvés à Paris 5 centres d’Enseignement supérieur de la Région lasallienne d’Afrique et 4 de la Région lasallienne d’Europe ainsi que le service « Solidarité et développement » du Centre de l’Institut.


Les objectifs de cette rencontre ? Se découvrir, voir quelles collaborations peuvent se nouer tant entre les centres universitaires en fonction de leurs compétences qu’entre les deux Régions selon leurs stratégies dans le domaine de l’enseignement supérieur. L’Afrique est un continent d’avenir en dépit de toutes les pauvretés qui s’y trouvent et auxquelles l’Europe est directement confrontée par les immigrés qui viennent s’échouer sur ses côtes. Car l’Afrique est un continent jeune, riche d’une jeunesse avide de savoir, d’acquérir des compétences scientifiques, techniques, pour répondre aux besoins de développement dans tous les domaines : économique, agricole, médical, technologique, éducatif…

Or seuls 5 % de la jeunesse africaine ont accès à l’enseignement supérieur. Le monde lasallien ne peut rester indifférent à cette situation. C’est pourquoi des initiatives sont nées au Kenya, en Ethiopie, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Burkina, pour former de futurs cadres. En Europe l’enseignement supérieur lasallien est plus ancien. De ce fait il peut partager son expérience, ses compétences.

Au cours de la rencontre des pistes institutionnelles et opérationnelles ont été ouvertes. L’avenir en dira la fécondité qui dépend de l’engagement des participants et des institutions qu’ils représentaient.

Jacques d’Huiteau

TROIS TEMPS FORTS POUR LES ÉLÈVES DE L’ENSEMBLE SCOLAIRE LA CHAUME LA SALLE

Les 220 élèves de 6ème et de 5ème du collège de la Chaume ont participé à une journée autour du thème : Tous différents, une bonne nouvelle ! Les élèves ont pu participer à 6 ateliers parmi 15 proposés.


– 5 ateliers sportifs : torball, tir à la carabine et basket fauteuil, boccia et sarbacane animés par l’ASSHAV de Poitiers
– Un atelier sur la Fédération du Sport Adapté et la fédération Handisport
– Une initiation à la langue des signes André Petit
– Un atelier sur Travail et handicap avec Jean Claude Bonnefon
– Un atelier animé sur la cécité et les troubles visuels
– L’association Handicap 2000
– le Bleuet de France

Le champion paratriathlète poitevin, Geoffrey Werzy est venu présenter aux élèves son sport, ses médailles et ses projets de compétition : une rencontre qui a marqué les élèves ! La journée s’est terminée avec un diaporama sur tous les ateliers et le témoignage des élèves. Un grand merci à tous les intervenants ! Un grand merci aux pharmacies d’Ayron, de Vouillé et à la société Handipharm, au collège Rabelais et au CREPS pour le prêt de matériel.

Le deuxième temps fort a été la course solidaire dans le centre de Vouillé le jeudi 5 avril. 550 élèves du collège et du primaire ont couru en relais. Auparavant, ils avaient sollicité des parrains pour financer leurs tours. Objectif : faire le maximum de tours afin de récolter le maximum de dons ! 15 marsouins du RICM de Poitiers ont couru avec eux. Une très belle ambiance a régné dans le centre de Vouillé durant les 2h de la course et les élèves se sont dépassés !
Le vendredi 15 juin , une cérémonie a eu lieu en présence de champions handisport (cycliste, triathlète, …), des élus de la municipalité et du Département. Les élèves ont été récompensés par équipes, par classe pour leurs performances sportives mais également pour leur performance de collecteurs de dons.

2 chèques ont été remis : – un de 16000 euros à l’association Handicap 2000 – un de 8000 euros pour le Bleuet de France Elèves et équipe éducative sont très fiers du travail accompli ! »

VOYAGE AUTOUR DE LA PLANÈTE LA SALLE – UNIVERSITÉ 2018

L’Université Lasallienne d’Automne s’est déroulée du 20 au 22 octobre dernier au sein de l’ensemble scolaire La Salle Saint Nicolas d’Issy les Moulineaux ;250 acteurs du réseau étaient présents pour réfléchir sur le message international de « de La Salle ».

Les Ecoles lasalliennes sont présentes dans 79 pays, elles forment chaque année plus d’un million de jeunes. Fondés par Saint Jean Baptiste de La Salle au XVIIème siècle, nos établissements catholiques séduisent la France et le reste du monde. Voici les raisons d’un tel rayonnement.

Un peu d’histoire tout d’abord avec la remarquable introduction du Frère Nicolas Capelle sur l’ouverture au monde de nos enseignements. L’Institut s’est tourné à l’international au 19ème siècle grâce à la réputation de son système d’enseignement au moment où les sociétés modernes et celles qui cherchent leur émancipation ont une conscience de plus en plus aigüe de l’importance de l’instruction et enfin, grâce à la poussée missionnaire de l’Eglise de France qui s’est déployée sur les cinq continents.

L’Institut va demeurer français grâce à un accroissement de Frères du pays du fondateur. Même si le Supérieur Général est aujourd’hui américain (Frère Robert Schieler) la gouvernance est restée française jusqu’en 1966. Cette année-là, le premier Supérieur Général, Frère Charles-Henry, était américain et son conseil deviendra international.

S’en est suivie l’intervention du Professeur Bernard Hours sur le contexte sociétal de saint Jean-Baptiste de La Salle lorsqu’il a créé ses « écoles populaires ». La France du XVIIème est marquée par une misère visible, palpable et les pauvres faisaient peur. Des villes comme Reims étaient tenues par une bourgeoisie et de quelques familles aristocrates ; les écoles étaient destinées à cette élite uniquement pour former de « « bons Chrétiens ». Toutefois, cette éducation s’avère incomplète pour saint Jean-Baptiste de La Salle, elle doit incontestablement aussi être tournée vers la transmission des savoirs fondamentaux ; c’est grâce à cela que les enfants pourront évoluer. « Il n’est pas question de distinguer profane et sacré car Dieu est partout ». 

Nous avons assisté à d’émouvants témoignages de Frères des cinq continents sur la présence lasallienne dans le monde. Pour le Frère Armin Luistro (ancien Ministre de l’Éducation Nationale des Philippines), la première école lasallienne a vu le jour en 1911 ; à cette époque elle accueillait l’élite afin de former les dirigeants du pays ; aujourd’hui, l’université œuvre toujours dans ce sens : en parallèle les Frères et les laïcs ont multiplié des programmes pour les pauvres et les défavorisés (ce qui représente 21% de la population). Le climat politique est tellement pesant que les figures révolutionnaires sont bien présentes dans les esprits des philippins. Toutefois l’intuition et le charisme de « de La Salle » vient contrebalancer le système ; les lasalliens deviennent « la voix des sans voix » !

Pour le regard de l’Europe, le Frère Aïdan Kilty a expliqué la complexité du contexte culturel de notre continent :  23 pays et 20 langues ayant pour dénominateur commun l’espoir de construire et développer chacun de nos jeunes : « L’éducation est une entreprise collective ! L’angle de la spiritualité lasallienne est essentiel, nous ne devons pas avoir peur de dire qui nous sommes non pas pour imposer mais pour proclamer ce qu’il y a de mieux en nous. »

En Amérique Latine, la figure de notre Fondateur est bien ancrée dans les mémoires, elle est associée à des références éducatives de grandes qualités mais aussi à l’appropriation des trois piliers de l’œuvre : Foi, fraternité et service, auxquels se rajoutent justice et engagement. Pour le Frère Gustavo Ramirez, « de La Salle a réussi à promouvoir l’accès à l’éducation auprès de toutes les classes sociales, il est considéré comme un révolutionnaire et ce depuis 1905 ».

Pour l’Afrique, le Frère Pierre Ouattara a aussi touché les cœurs de l’assemblée en démontrant que l’éducation d’un enfant consiste à lui apprendre à s’habiter tout en habitant avec les autres. L’Hospitalité devient une œuvre de foi ! (NDLR saint Jean-Baptiste de La Salle décide de laisser sa maison pour habiter avec ses premiers compagnons. En effet, si l’homme sait pourquoi il vit, il peut supporter n’importe quelles conditions de vie.

Le Frère Timothy Coldwell a bouclé ce tour du monde en apportant un éclairage passionnant sur les lasalliens d’Amérique du Nord. La culture du pays donne une impulsion, un élan au réseau. Le religieux souligne que « la culture Nord-Américaine nous encourage à prendre des risques mais aussi à œuvrer autour de l’entrepreneurial, cela permet d’avoir un sol fertile cher à notre fondateur ». Même si les écoles sont payantes chacune d’entre-elles accueillent une centaine de jeunes en situation de pauvreté, la contribution financière 

s’élève à seulement 2% de la scolarité, le reste est financé par des dons, du mécénat et différents événements culturels et sportifs.

Tous ces témoignages démontrent la vitalité de notre Institution mais aussi l’adaptabilité selon les cultures et les religions, « Dieu est tellement bon et dans chaque situation où nous nous trouvons, nous exprimons cela ». Nous partageons nos valeurs, notre foi avec les jeunes et s’il y a bien une chose que les lasalliens peuvent apporter au monde, c’est l’apport de ces bonnes nouvelles !

Un grand merci à l’équipe du Pôle Animation Formation pour l’organisation de ces trois journées, au Frère Visiteur Jean-René Gentric et ses adjoints, aux Frères traducteurs, à Monsieur Michel Quinton (CE à La Salle Saint Nicolas d’Issy les Moulineaux) et ses équipes pour l’accueil et la logistique, à nos invités (Frères et laïcs), à l’ensemble des participants et enfin au service communication (Fabien Azema) pour la couverture de ce bel événement.

Lionel Fauthoux

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